Sélection n°5
spéciale là-haut sur la colline
Avec ce texte magnifiquement illustré par Pascal Lemaître, Pierre Rabhi nous fait partager son amour pour la terre, pour la nature, et nous appelle à en prendre soin. Il propose une réflexion sur la « nécessaire décroissance » et apporte des solutions concrètes, réalistes, que chacun peut mettre en œuvre.
Après s’être longtemps adressé à un public fervent, Pierre Rabhi, paysan, philosophe et écrivain au parcours exceptionnel, a franchi une nouvelle étape dans la notoriété. Ses conférences attirent toujours plus de monde, il inspire films et articles, sans doute parce que son discours n’a jamais semblé si actuel dans un monde rongé par le doute et les désastres écologiques.
Au mois de mai, nous avons passé trois jours ensemble à parler “coeur à coeur” autour de la grande table de la salle à manger, dans cette maison ardéchoise que Pierre a restaurée de ses mains. Nous avons abordé des thèmes aussi divers que la religion, l’amour, la vieillesse, le désarroi des jeunes, le sens de l’histoire, la non-violence, le travail, l’éducation, le statut de la femme, le mariage homosexuel, la procréation médicalement assistée, le nucléaire, la politique... et bien sûr l’écologie. Dans sa langue poétique, Pierre s’est aussi confié sur ses doutes, ses questionnements, son parcours franco-algérien, sa famille, ses amis chers, et ces paysans ardéchois qu’il fréquente chaque semaine au marché de Joyeuse depuis un demi-siècle.
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Puissent ces paroles inspirer un nouvel espoir à tous ceux qui cherchent d’autres valeurs que celles qui dominent notre monde actuel
La Terre, tout comme l'Humain, a besoin d'attentions et de tendresse. Choyée, la planète n'en devient que plus belle et plus accueillante. Et, entourés de bienveillance, nous nous épanouissons davantage et accomplissons des merveilles. Apprenons donc à cultiver l'harmonie avec notre planète et à entretenir nos richesses intérieures ! Devenons partisans de la «simplicité heureuse» ! Dans un élan de gratitude et d'altruisme, donnons sans compter, consommons avec mesure et nous découvrirons qu'être attentif envers la terre et l'humain est source d'une immense joie !
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Ce petit cahier d'exercices souhaite donner, à ceux qui le liront et le pratiqueront avec coeur et conscience, des clés pour s'enrichir de ressources très précieuses qui, comme l'amour, augmentent à chaque fois qu'on les partage : la sérénité et la joie éprouvées lorsque l'on offre sa tendresse au Vivant.
Le symbole du colibri vise à inspirer, relier et soutenir, ceux qui souhaitent participer à une transformation écologique et humaine de la société. Afin que chacun puisse, individuellement et collectivement (re)prendre en mains sa destinée.
«Quels enfants laisserons-nous à la planète et quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?»
«Quels enfants laisserons-nous à la planète et quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?»
« J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture. »
Pierre Rabhi a en effet vingt ans à la fin des années cinquante, lorsqu’il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu’ont largement commencé à dessiner sous ses yeux ce que l’on nommera plus tard les Trente Glorieuses. Après avoir dans son enfance assisté en accéléré, dans le Sud algérien, au vertigineux basculement d’une pauvreté séculaire, mais laissant sa part à la vie, à une misère désespérante, il voit en France, aux champs comme à l’usine, l’homme s’aliéner au travail, à l’argent, invité à accepter une forme d’anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique, point de dogme intangible. |
L’économie ? Ce n’est plus depuis longtemps qu’une pseudoéconomie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l’humanité en déployant une vision à long terme, s’est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d’élever la prédation au rang de science. Le lien filial et viscéral avec la nature est rompu ; elle n’est plus qu’un gisement de ressour ces à exploiter – et à épuiser.
Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s’est imposée à Pierre Rabhi une évidence : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d’une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé “mondialisation”. Ainsi pourrons nous remettre l’humain et la nature au coeur de nos préoccupations, et redonner, enfin, au monde légèreté et saveur.
Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s’est imposée à Pierre Rabhi une évidence : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d’une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé “mondialisation”. Ainsi pourrons nous remettre l’humain et la nature au coeur de nos préoccupations, et redonner, enfin, au monde légèreté et saveur.
Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi Le monde a-t'il un sens ?
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Dans une série d’entretiens avec l’icône altermondialiste Vandana Shiva, Lionel Astruc nous livre le regard que porte cette femme combative sur les problématiques du monde contemporain. Elle nous amène ainsi à comprendre pleinement les enjeux actuels tels que le maintien de la paix et de la démocratie, la souveraineté alimentaire et la préservation des ressources, l’écoféminisme ou encore la liberté des semences. |
La ferme du Bec-Hellouin, créée en 2003 par Perrine et Charles Hervé-Gruyer en Haute-Normandie, fait aujourd’hui référence en matière d’agriculture naturelle. Cette réussite démontre la pertinence sociale, économique et écologique d’une agriculture permaculturelle. Dans cet ouvrage résolument positif, les auteurs proposent de nombreuses pistes novatrices, fondées sur des expériences réussies développées pour une agriculture tournée vers l’avenir. |